Assouan

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Assouan

Lever de bonne heure car notre guide nous attend de pied ferme! Il s’appelle Zakih et il parle très bien français. Nous sympathisons immédiatement et nous sentons que ces 3 jours vont vraiment être au top.

Pour commencer notre journée, il nous a emmené sur le haut barrage d’Assouan (prix 100 LE) qui donne sur le lac Nasser (2ème plus grand lac au monde). C’est un ouvrage immense qui donne sur un lac magnifique. C’est avec cette superbe vue que nous avons pris notre petit café puis nous sommes remontés dans la voiture pour voir le temple de Philae.

Temple de Philae

Ce temple a été érigé pour la Déesse Isis, nous avons appris qu’il a été déplacé dans les années 70 car il a été inondé de nombreuses fois. Les égyptiens l’ont déplacé pierre par pierre et l’ont reconstruite à l’identique en moins de 10ans. Un travail titanesque. 

Le temple (entrée à 180 LE) se situe au milieu de l’eau et nous nous y rendons en barque. A peine le pied posé à terre que nous nous en prenons plein les yeux : 

  • nous débarquons sur une immense cour bordée de colonnes et aux murs gravés de hiéroglyphes. Au fond, nous apercevons le temple d’Isis : On y retrouve plusieurs salles en hommage aux dieux Isis, Osiris, Horus,… Les hiéroglyphes gravés sont très fins, c’est un travail méticuleux qui a été réalisé. La plupart des visages ont été martelés par les coptes il y a très longtemps (ils ne supportaient pas qu’on puisse vénérer plusieurs dieux…) 
  • Dans le temple, nous pouvons observer sur les murs des scènes de guerres avec le pharaon ou des scènes d’offrande. Mais il y a aussi beaucoup de divinités représentées, ainsi que le peuple et surtout le Pharaon au centre de tout. Chose rare dans un temple, les archéologues ont découvert des gravures d’animaux jouant d’un instrument de musique. 

Le temple est d’une grandeur exceptionnelle et il a été très bien conservé. Nous avons dû rester sur place une bonne heure où nous avons écouté notre guide nous raconter toute l’histoire de ce temple. C’était vraiment passionnant.

L’obélisque inachevé de la reine Hatchepsout

Le site (entrée à 80 LE) n’est pas bien grand et nous pouvons observer cet obélisque gigantesque qui n’a pas été relevé à la suite d’une fissure dans le granite : il mesure 42 m de long et pèse très lourd. 

Le chemin est un peu escarpé pour y monter mais c’est très intéressant de voir comment les égyptiens travaillaient : Sur l’obélisque, sont encore présents les coups des tailleurs de pierre ainsi que les encoches pour les poutres qui auraient dû servir à le relever. 

Nous pensons que les ouvriers à l’origine de cette fissure, ont dû passer un mauvais moment car la reine Hatchepsout n’était pas réputée pour sa gentillesse.

Il est temps pour nous d’aller nous reposer un peu car la journée aura été fatiguante. Le chauffeur nous dépose, avec le guide, au port pour l’on puisse monter sur notre bateau : 

  • En arrivant au port, les bateaux sont installés en enfilade dans le sens de la longueur: le 1er bateau est collé contre le mur, de tout son long puis le 2ème bateau vient se coller contre le 1er et ainsi de suite. Ce qui veut dire que si votre bateau se situe en 4ème position, vous allez traverser les 3 autres bateaux : Ils disposent tous de très grandes baies vitrées de chaque côté qu’ils ouvrent pour que l’on puisse passer. C’est très atypique comme façon de s’amarrer!

Dès notre arrivée sur le navire, nous déposons nos sacs dans la cabine, la chambre est très confortable, le seul petit bémol c’est l’odeur de gasoil que nous avons eu parfois à l’intérieur. 

Sur le toit du bateau, il y a une petite piscine, un bar et des transat pour se prélasser. Pour manger, c’est buffet à volonté matin, midi et soir. Nous avons pu goûter certains plats égyptiens mais comme c’est touristique, la nourriture n’est pas la meilleure, néanmoins c’est très varié et il y en a pour tous les goûts.

La Balade sur le Nil

Après avoir profiter des activités sur le bateau, notre guide est venu nous chercher pour nous proposer une balade en felouque sur le Nil. 

Nous y sommes allés au moment du coucher du soleil et les couleurs étaient tout à fait sublimes. Le rouge et le jaune se mélangeaient sur les collines de sables, le bleu du ciel se reflétait sur le Nil. 

Nous avons passé un moment vraiment magique, en plus le temps était avec nous, il ne faisait pas trop chaud c’était tellement agréable. 

A la fin, Zakih nous a demandé si nous souhaitions visiter le marché d’Assouan avec lui. Nous avons tout de suite accepté et nous avons arpenté les rues en sa compagnie. Il nous a fait goûter du jus de canne à sucre et il nous a amené dans un magasin d’épices : Les odeurs de curry, cumin, piment, poivre, cannelle,… nous font chavirer et nous achetons un petit peu de curry et de thé à la violette. 

Nous avons passé une très bonne soirée avec Zakih et nous avons pris un dernier verre sur le bateau pour discuter de notre journée du lendemain : il faudra se lever très tôt car nous allons visiter la cité d’Abou Simbel!

Abou Simbel

Samedi 6 novembre, réveil à 4h pour un départ vers 5h: le réveil a sacrément piqué mais c’était pour la bonne cause, nous avons 3h30 de route.

La route pour y accéder est très contrôlée, il faut des autorisations car le site n’est qu’à une cinquantaine de kilomètres de la frontière avec le Soudan. C’est potentiellement une zone à risque. 

J’ai profité du trajet pour finir ma nuit, tout comme le guide et Titouan a préféré regarder le soleil se lever sur le désert. Nous faisons une halte vers 7h pour prendre le petit-déjeuner et faire une pause pipi! Nous ne sommes pas seuls, beaucoup de voitures sont stationnés ici, l’avantage d’avoir un chauffeur privé c’est que la voiture est plus rapide que les bus!

Nous sommes arrivés vers 8h30 et le soleil était déjà bien présent. C’est un des temples les plus impressionnants que nous ayons vu! Le site est immense (entrée à 240 LE). 

Il faut savoir que, tout comme le temple de Philae, Abou Simbel a été déplacé de son emplacement d’origine pour survivre à la montée de eaux. On trouve sur le site une maquette et toutes les explications qui montrent comment ils ont procédé au déménagement, c’est très intéressant.

Dès notre arrivée, nous nous prenons littéralement une claque au vue de la grandeur du site.

Et on se dit que Ramsès II n’était pas, mais alors pas du tout, mégalomane: il y a juste 4 énormes colosses le représentant, qui dominent son entrée au temple. Rien que ça ! 

En fait, le temple d’Abou Simbel a été construit à la gloire du Pharaon, et non d’une divinité. C’est une grande première. 

À l’intérieur du temple, on retrouve différentes pièces, avec toujours les mêmes gravures de scène d’offrandes et de guerre. Et avec toujours, bien sûr, Ramsès II au centre de toutes les scènes. 

Ici, nous avons dû jouer des coudes pour se frayer un chemin car il y avait beaucoup de monde même en période de Covid-19 (seuls les touristes sont autorisés à rentrer, les guides attendent à l’extérieur).

Au fond du temple, il y avait une petite chapelle avec, à l’intérieur, 4 statues représentant le pharaon et les Dieux. 2 fois par an (le 22 février et le 22 octobre), 3 des 4 statues sont illuminées par le soleil. Seule la statue représentant le Dieu des ténèbres reste dans l’ombre. 

Le reste du temple est grandiose, n’importe où notre regard se pose, les murs sont remplis de gravures et d’hiéroglyphes toujours plus impressionnant les uns que les autres. 

Juste à côté du temple de Ramsès II, il y a le temple d’Hathor, en hommage à sa femme préférée : Néfertari. Dès l’entrée, on remarque 6 immenses statues : 2 sont une représentation de Néfertari et les 4 autres… de Ramsès II (bien sûr ! il ne faut pas oublier que c’est quand même lui le pharaon!).

L’intérieur est très bien conservé, on y trouve les mêmes scènes de guerre (moins violentes que dans le 1er temple puisqu’il s’agit d’un édifice pour la reine) et des offrandes. Nous avons vu aussi des représentations d’Hathor avec des oreilles de vache et une chevelure bouclée. 

La visite dure au moins 1h30 – 2h, la bouteille d’eau et la casquette sont obligatoires car à part dans les temples, il n’y a pas beaucoup d’endroit où s’abriter de la chaleur. 

C’était une visite extraordinaire, nous sommes vraiment heureux d’avoir eu la chance de faire Abou Simbel. 

C’est avec plein de Ramsès II dans les yeux que nous repartons sur le bateau pour la suite de la journée. Une fois à bord, nous avons vogué toute l’après-midi sur le Nil jusqu’au prochain temple. Durant ce temps, nous avons profité de la piscine et avons admiré ce paysage merveilleux!

Kom Ombo

C’est à la tombée de la nuit que nous arrivons à Kom Ombo (entrée à 140 LE) : le temple dédié à Sobek, dieu à tête de crocodile et corps humain et à Horus. Il est découpé en 2 parties parfaitement symétriques puisqu’il y a 2 divinités, ce qui n’est pas commun.

Nous avons eu droit à un très beau jeu de lumière avec la lune et les spots sur l’édifice. Cela nous a permis de mieux voir les hiéroglyphes. Le site est un peu moins bien conservé que les autres temples que nous ayons pu voir mais il n’en est pas moins inintéressant. 

Nous avons retrouvé les mêmes scènes d’offrandes, mais avec des légumes et des fruits, qui était super bien représentés. Nous avons pu apercevoir différentes techniques de construction par les égyptiens pour faire tenir les blocs de pierre entre eux. 

Sur le côté du temple, il y a un puits qui servait pour voir le niveau du Nil, cela permettait de prédire si la saison de la récolte allait être bonne ou pas. 

Après la visite du temple, nous sommes rentrés dans le musée du crocodile. C’est la seule fois où nous avons vu des animaux momifiés, et plus particulièrement des crocodiles !! Avant, si le Nil était infesté de crocodiles, cela annonçait une année très fertile. Le musée est très intéressant, je le conseille vivement.

Nous avons navigué de nuit, et c’est à ce moment-là que nous avons eu les odeurs de pétrole dans notre chambre, c’était un peu désagréable juste avant de dormir mais on s’y habitue au bout d’un moment !

Edfou

Dimanche matin, nous nous sommes levés tôt pour aller visiter le temple d’Edfou. Nous sommes partis en calèche car c’est l’un des seuls moyens de transport et c’est une activité incontournable… A la sortie des bateaux, il y a des dizaines et des dizaines de caléchiers qui attendent les touristes pour les amener au temple. Nous ne sommes pas friands de ce genre d’activité car les chevaux ne sont pas très bien traités… 

Nous sommes arrivés tôt sur le site (entrée à 180 LE) et de ce fait, nous avons pu visiter tranquillement le début du site et voir la couleur flamboyante du soleil se lever sur la porte de l’Edfou.  

Ce temple est dédié au Dieu Horus, que l’on retrouve absolument partout, sur toutes les gravures. Il est très impressionnant et très bien conservé. Sur les murs, on retrouve des scènes de rituels égyptiens et de cérémonies religieuses durant l’Égypte ancienne. 

Les hiéroglyphes sont d’une précision exceptionnelle et dans un excellent état de conservation. 

Au fond du temple, il y a le sanctuaire d’Horus avec sa barque de procession, qui servait à transporter la statue du Dieu lors des cérémonies. 

Le guide nous a expliqué également que le plafond avait noirci car durant des années, le temple a été laissé à l’abandon et donc le sable l’a petit à petit enseveli. Des personnes se sont réfugiées à l’intérieur et ont allumé des feux pour se tenir chaud. Ainsi, le noir au plafond n’est autre que les traces de suie. 

Nous avons vraiment eu de la chance car il ne faisait pas encore très chaud et nous avons pu nous balader autour du sanctuaire sans trop de difficulté. 

Sur tous les murs, les visages des divinités ont été martelés par les chrétiens (comme au temple de Philae). Mais pour certains, on les reconnaît assez facilement:  Horus combattant Seth (qui a la forme d’un hippopotame), victoire du bien contre le chaos.

Après cette matinée enrichissante, nous retournons sur le bateau pour continuer notre ascension vers Louxor. 

La prochaine visite était programmée en fin d’après-midi, ce qui nous a laissé toute la journée pour profiter du soleil et de la piscine. Par moment, il y avait des vendeurs qui accostaient notre bateau pour balancer leur marchandise à bord, je n’avais encore jamais vu ça : étoffes, nourritures, boissons, souvenirs, tout y passait ! Si ça ne plaisait pas, hop, il fallait renvoyer par-dessus bord ! 

A un moment, nous sommes arrivés sur un regroupement de bateaux de croisière pour passer une écluse: Esna Lock. Évidemment, le temps de passage s’est trouvé rallongé car c’est très long de faire passer chaque bateau, un par un, par une écluse. Ceci dit, elle est très bien gardée, nous avons vu pas mal de militaire très bien armés!

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